A la demande générale de mes lecteurs, qui l'ont exigé au téléphone, de vive voix, et même dans des commentaires, je vais vous reparler de la Mort: de la Mienne, rassurez-vous !! C'est fou ce que ce sujet (qui est le sujet principal de la Vie!) peut poser de problèmes au plus grand monde; et si on parle de la Mort, c'est qu'on "déprime" ! Alors je dois "déprimer" depuis 40 ans !
Mais, on y va tous, plus ou moins vite; je dis souvent que, dès lors qu'on est né, on est plus proche de sa mort que de sa naissance; parce que le temps possède un sens nous ne pouvons pas revenir en arrière [Heureusement d'ailleurs !]. Alors regardons la Camarde en face comme Georges Brassens, et demandons nous "ce qui adviendra de notre corps lorsque notre âme et lui ne seront plus d'accord que sur un seul point: la rupture." Moi, c'est mon Âme qui m'intéresse, pas mon corps. Et j'ai une telle certitude du Salut, que je ne mérite pas (comme tout un chacun!), que je chante, avec Jacques Brel, "j' veux qu'on rie, j' veux qu'on danse, j'veux qu'on s'amuse comme des fous, j' veux qu'on rie, j' veux qu'on danse, quand c'est qu'on m' mettra dans l' trou".
On pense actuellement que ce qui différencie le plus l'Homme des animaux, la manifestation suprême de son intelligence, c'est la Conscience qu'il a de sa propre finitude. On dit aussi (ce qui revient au même) que la particularité de l'intelligence humaine, que jamais les machines n'imiterons, c'est la capacité à ressentir des émotions. Alors, soyons tous intelligents, ce qui n'exclue pas l'émotion: acceptons de parler de tout, et particulièrement de la fin qui, pour moi, n'est qu'un début: à chacun Sa Vérité (la Mort justifie la Vie !).
Avant de continuer: petite pause "photo"
Pêchée sur le Net au cas très probable
où vous me trouveriez nébuleux !
Je disais, il y a quelques mois, dans un de mes articles consacré je crois à une citation de Jacques Brel [voir « Mourir, cela n’est rien …. ], que je n'avais pas peur de ma mort: je le maintiens, mais je suis contraint de dire que ce n'est pas aussi simple. En effet, comme certains le savent, j'ai vécu récemment une expérience que je peux qualifier d'intéressante, exception faite de ses nombreux aspects moins intéressants ! ["La vie est la situation la pire pour un Homme, exception faite de toutes les autres !" aurait peut-être dit Sir Winston Leonard Spencer-Churchill (voilà que je fais parler les Morts Illustres, maintenant ?)].
Quelle a été cette expérience ? Non pas le passage du tunnel et la vie après la mort, tellement à la mode ! Je n'ai jamais perdu connaissance, et je ne suis pas sorti non plus de mon corps ! Au contraire, j'ai gardé tout au long de "l'aventure" une conscience parfaite des événements. Je confierai, peut-être, prochainement à mon "journal intime" le déroulement complet de ces évènements: je ne voulais pas le faire à chaud.
Et cette expérience m'amène à nuancer mes propos. En effet, j'ai vu, chez mes proches, et la plus proche d'entre eux en particulier, le résultat de l'inquiétude, que je pouvais avant imaginer, mais dont je n'avais jamais réellement pris conscience. J'ai entr'aperçu également la possibilité d'être diminué, physiquement et intellectuellement; car j'avais en tête les statistiques brutes du pronostic des Accidents Vasculaires Cérébraux (les 2 grandes causes confondues, hémorragie et infarctus): 20% de décès en phase aigüe, et, pour les survivants, 50% de séquelles neurologiques plus ou moins importantes [par moment, savoir trop de choses est handicapant !]. Et je pensais beaucoup plus à ceci qu'à celà, imaginant une épouse empêtrée d'un légume alors que, depuis des années, j'essaie d'en cultiver, des légumes, avec un succès tout relatif !!! Quant à la douleur je n'en ai nullement ressenti, du moins en rapport direct avec ma maladie (les examens complémentaires, eux, n'ont pas toujours été indolores !)
Donc, je n'ai toujours pas peur de la Mort, de ma mort; en revanche je redoute de souffrir et d'être diminué, et d'être une charge pour mes proches, même si ceux-ci ont montré, jusqu'ici, une grande capacité d'amour et de disponibilité. Je redoute aussi de faire souffrir ces proches, mais j'espère partir malgré tout avant eux (et donc les faire souffrir): je ne supporterais pas, MOI, de rester seul. Enfin, toutes ces conditions étant remplies, je n'ai pas peur de mourir mais le plus tard sera le mieux ! [Georges Brassens: "mourir (pour des idées), d'accord, mais de mort lente ...]
Et quand cela arrivera, le mieux serait,
non pas un "cimetière marin",
mais une tombe sous les étoiles
Deux galaxies spirales entrent en collision:
voilà ce qui vous attend, si vous êtes encore en vie,
peur de la mort ou pas, lorsque notre galaxie,
la Voie Lactée, et sa voisine, Andromède, se percuteront
dans ... un peu plus de 3 milliards d'année !
"Etonnant, non ?"